vendredi 21 décembre 2007

Merry christmas from Hong Kong

En ce solstice d'hiver, un petit mot pour vous signaler ce site de web design à Hong Kong qui vous propose une carte de Noël personnalisée avec un message en forme de sapin animé...

mercredi 28 novembre 2007

Fred Chichin est mort

Ca continue...
Après avoir parlé des disparitions de Tony Wilson et de Jean Francois Bizot à l'ouverture de ce blog, voici que j'apprends le décès à l'age de 53 ans de Fred Chichin suite à un "cancer foudroyant". C'est en 1979 qu'il avait formé un groupe avec Catherine Ringer. Ce sera d’abord les Spratz avant de devenir Rita Mitsouko : «Rita» avait été choisi pour ses consonances sud-américaines et «Mitsouko» signifie mystère en japonais. La suite, on peut la lire dans divers articles de presse...

Catherine Ringer excuse Fred Chichin, absent d'un concert en Belgique le mois dernier...

jeudi 15 novembre 2007

Ils sont fous ces japonais !

Bain de beaujolais nouveau au Japon !

Pour célébrer l'arrivée du Beaujolais nouveau des habitants de Hakone dans la banlieue de Tokyo ont tout naturellement rempli un spa avec le nouveau cru 2007, à l'intérieur duquel ils ont pu déguster  le doux breuvage.



















Mais, plus original, le fabricant de lingerie Triumph a présenté le 7 novembre à Tokyo son tout nouveau soutien-gorge écolo, baptisé "My hashi bura" (brassière à baguettes portables). Une façon d'encourager les Nipponnes à ne plus jeter leurs baguettes en bois après utilisation.

L'agence de presse japonaise Kyodo a présenté l'invention dans une vidéo :




 「マイ箸ブラ」登場

ニュース詳細

「マイ箸ブラ」登場
「マイ箸ブラ」登場  女性下着メーカーが発表

環境問題に関心を持ってもらおうと、持ち運ぶことができるはしの付いた「マイ箸(はし)ブラ」を女性下着メーカーが7日、東京都内で発表しました。

2007/11/08 09:05  【共同通信】



qui reprend cette info dans Rue89, signale que cette brassière à baguettes a pour but d'attirer l'attention sur un problème environnemental méconnu: la consommation en masse de baguettes jetables en bois. La société japonaise utilise chaque année environ 25 milliards de paires de baguettes jetables, soit environ 200 paires par habitant, qui produisent ainsi quelque 90 tonnes de déchets non recyclés.

Japon: contre la déforestation, un soutien-gorge à baguettes...

mardi 6 novembre 2007

La peur des spectateurs en bande annonce

C'est la bande annonce d'un film d'horreur espagnol constituée de réactions du public, filmées lors d'une avant première le 05.10.07.

mardi 30 octobre 2007

Gateau en forme de Lego


Pour fêter mon retour sur le blog, une recette de gateau en forme de Lego...
(pour patissier anglophone)

Building Blocks Cakes
Building a birthday cake is fun and easy thanks to cake mix, ready-to-spread frosting and marshmallows.








Building Blocks Cakes Recipe from Betty Crocker

vendredi 21 septembre 2007

No future...

Le Monde nous apprend que le groupe britannique Sex Pistols, icône de la génération punk, a annoncé, mardi 18 septembre, qu'il allait remonter sur scène pour un concert unique, le 8 novembre à la Brixton Academy de Londres, afin de fêter le 30e anniversaire de la sortie de leur unique album Never Mind The Bollocks, Here's The Sex Pistols. Le quatuor originel sera reconstitué pour l'occasion, à savoir Johnny Rotten (chant), Steve Jones (guitare), Paul Cook (batterie), Glen Matlock (basse). Le grand absent du concert sera le bassiste Sid Vicious, mort en 1979 d'une surdose d'héroïne.

Le Monde.fr : Les Sex Pistols remontent sur scène pour les 3...

NB : Réouverture ce 21 septembre, de la salle de concerts rock "le Bikini" à Toulouse, 6 ans après sa destruction lors de l'explosion d'AZF....


mercredi 19 septembre 2007

De la gouvernance (2)

Libération revient aujourd'hui sur les bisbilles entre Président et Premier Ministre :

Dans un écho en page 2, l’hebdomadaire le Canard enchaîné rapporte des propos que Sarkozy aurait tenu à Fillon. «Il ne faut pas me prendre pour un con. Je vois bien quel jeu tu as joué: tu as voulu me mettre devant le fait accompli. Ça ne peut pas marcher comme ça entre nous.»

Le Président n’avait pas digéré la sortie du Premier ministre sur les régimes spéciaux: «On n’attend plus que le signal de Nicolas Sarkozy.» Et l’a fait savoir.

La franche camaraderie n’est donc pas vraiment de mise chez les ministres. A tel point que Hervé Morin s’est cru obligé de reparler d’un remaniement ministériel, mercredi sur Canal +. Le ministre de la Défense, comme il l’avait déjà évoqué cet été dans le Figaro, a affirmé que le président Nicolas Sarkozy l’avait averti qu’un certain nombre de ministres «exploseront en vol», lors d’un «probable» remaniement ministériel en janvier.

La suite de l'article sur libé.fr :

Zizanie et cacophonie dans le tandem Fillon-Sarkozy

Ah, j'oubliais notre ministre d'ouverture, B.Kouchner !

Un mois après avoir présenté ses excuses au premier ministre irakien, il a essayé ce matin sur France Inter essayé d'expliquer qu'on n'avait pas bien compris ce qu'il avait dit quand il parlait de se préparer à la guerre à propos du nucleaire iranien. Ce qui lui a valu la remarque suivante de Gholam Hossein Elham, le porte-parole du gouvernement iranien : "Cette affaire n'est pas très importante car elle découle d'un amateurisme politique (...) Tant que les hommes politiques ne deviennent pas des professionnels, ils vont se livrer à ce genre de commentaires"

Bernard Kouchner. |© Christian Liewig/Liewig Media Sports/Corbis/Christian Liewig


















Bernard Kouchner.
© Christian Liewig/Liewig Media Sports/Corbis/Christian Liewig

Le Post - Moqueur - Toute l'actualité, minute par minute sur...

Un petite devinette pour finir : savez vous pourquoi le "Grenelle de l'environnement" prévu pour Septembre a été repoussé en Octobre ?

Parce que Nicolas Hulot avait un enregistrement d'emission TV prevue pour Septembre...

lundi 17 septembre 2007

Arret sur images revient sur le net

01.net actualités nous apprend la mise en ligne vendredi dernier du site @rrêtsurimages, continuation de l'emission TV de Daniel Schneidermann :

Ce fut l'un des feuilletons les plus agités du paysage audiovisuel français de ces derniers mois : la suppression de l'émission Arrêt sur images (ASI) de la grille des programmes de France 5. Mais l'histoire n'est pas finie pour cette émission de décryptage des médias qui va tenter de s'inventer une deuxième vie sur Internet.
Outre la publicité, Daniel Schneidermann compte en effet sur les internautes pour financer ce projet audacieux. Il invite les 200 000 personnes qui avaient signé la pétition de soutien à souscrire un abonnement, dès aujourd'hui, pour mettre le nouvel ASI sur les rails.
A partir de janvier, ceux qui répondent à l'appel paieront 3 euros par mois (sauf les deux mois d'été) pour accéder aux nouvelles émissions, aux archives et à l'espace de discussion. Un abonnement d'essai de 3 mois (10 euros) sera également mis en place.

01net. - L'émission Arrêt sur images veut se relancer sur la...

Mais tout le monde n'est pas convaincu sur le modele économique du projet, comme le note

Un modèle qui laisse Nicolas Kayser-Bril, de l'Observatoire des Médias , plus que sceptique. Entre le coût de l'émission, la réticence des internautes à mettre la main au portefeuille en général et le démarrage d'@si prévu en 2008, Kayser-Bril ne croit pas à ce modèle économique. Schneidermann, lui, met en avant plus de 4000 abonnements souscrits en 24 heures et annonce une première salve de contenus payants pour très vite.

Arrêt sur Images: Schneidermann revient par le Net | Rue89

samedi 15 septembre 2007

De la gouvernance...

Le jour même de l'annonce des décès de Jacques Martin et de SuperNana (animatrice mythique de la radio libre carbone 14), le ministère du Travail a annoncé hier avoir nommé le chanteur non-voyant Gilbert Montagné à la tête d'une mission destinée à faciliter la vie quotidienne des personnes malvoyantes et aveugles.

Aveugle de naissance, l'artiste devra rendre un rapport à la fin de l'année contenant des propositions pour améliorer l'accessibilité des établissements accueillant du public, l'accès à l'école, l'accès à l'emploi "qui reste pénalisé par une mauvaise connaissance, de la part des employeurs, des exigences et des contraintes liées à la déficience visuelle", précise un communiqué.

Auteur des tubes "Sous les sunlights des tropiques" ou "On va s'aimer", Gilbert Montagné est également invité à réfléchir à l'accès à la culture, "le monde du livre comme le monde audiovisuel restant très largement fermé aux personnes malvoyantes et aveugles".

Sur son site internet, il demande aux internautes de participer au débat d'idées : "Je reste ouvert à toutes suggestions et ce jusqu'au 15 novembre, tout spécialement si vous faites partie de près ou de loin du monde de l'handicap visuel".

Pendant la campagne présidentielle, le chanteur avait composé une chanson spécialement pour Nicolas Sarkozy intitulée "Ensemble" en écho au slogan du candidat de l'UMP "Ensemble tout est possible". Il l'avait interprétée en direct lors du meeting de lancement officiel de la campagne, en janvier 2007

Entretien du nouveau chargé de mission sur Rue89 :

Gilbert Montagné en mission pour le gouvernement | Rue89
Ceci étant dit, inutile d'aller chercher des pipoles pour illustrer l'art de bien gouverner...

Déjà le futur secrétaire d'Etat des sports, Bernard Laporte se débrouille pas mal. Au delà de ses affaires de casinos, de publicités charcutières et de vente "para" officielle de maillots, il a fait fort avec la lettre de Guy Moquet. Comme le dit Jean Michel Apathie (journaliste politique de RTL), "Faire lire, vendredi, avant le match d'ouverture de la coupe du monde, la lettre de Guy Mocquet, écrite dans les conditions particulières que l'on sait, relève du grotesque et d'un suivisme présidentialiste assez affligeant."
Le blog de Jean-Michel Aphatie

Mais il n'y a pas que le futur membre du gouvernement, d'actuels ministres font aussi bien comme par exemple, Christine Boutin qui installe provisoirement son ministere de la ville dans des algeco place Belcour à Lyon pour médiatiser sa campagne pour le logement social...

La palme revient sans conteste à Jean Louis Borloo qui a fait cette semaine un petit voyage au Groeland. En voici, un récit publié sur lepost.fr :

Le ministre s'est rendu au Groenland en Airbus présidentiel pour "constater" les effets du réchauffement climatique. Il a du émettre près de 180 tonnes de CO2 avec ce vol...

Cette escapade de 24 heures pour "constater" les effets du réchauffement climatique s'avère coûteuse en dioxyde de carbone. |CORBIS/CORBIS/LEPOST

Le ministre a donc affrété l'Airbus présidentiel et, accompagné par une délégation de 40 personnes, s'est rendu sur l'un des glaciers les plus actifs du monde.

On peut donc estimer qu'il y avait une cinquantaine de personnes dans l'avion (la délégation, M. le ministre, le pilote et le personnel de bord).

En utilisant le calculateur de CO2 du site climat mundi, on peut estimer que ce voyage a conduit à l'emission de 60 à 180 tonnes de CO2 (en classe éco ou en classe affaire) que le ministère a prévu de compenser à travers une contribution à un projet écologique dans le cadre du protocole de Kyoto (heureusement que M. Borloo s'est déplacé sinon ce projet n'aurait peut-être jamais vu le jour). Toujours plus dans le show politique alors que l'heure doit être plus à l'action qu'au constat ! Mais attendons de voir les conclusions du grenelle de l'environnement pour voir si l'action suivra!

Borloo: un aller-retour écolo pollueur | borloo, politique, ...

vendredi 14 septembre 2007

Jean-François Bizot est mort

Voici quelques extraits d'articles à commencer par lemonde.fr :

Jean-François Bizot est mort

Jack, c'est ainsi que Jean-François Bizot avait coutume d'appeler son cancer. "Jack le squatter, écrivait-il dans Un moment de faiblesse (Grasset, 2003), on ne va pas oublier qu'il doit rester minoritaire en vous". Jack a fini par gagner. Fondateur d'Actuel et de Radio Nova, Jean-François Bizot est mort samedi 8 septembre à l'âge de 63 ans. Licencié en sciences économiques, diplômé de l'Ecole nationale supérieure des industries chimiques, ingénieur économiste au Bureau d'information et prévisions économiques (BIPE) puis, en 1967, journaliste à L'Express : rien ne prédestinait ce fils de famille à devenir l'un des papes de la contre-culture et de la presse underground. Survint Mai 68. Il devint maoïste, proche du PSU puis libertaire. Surtout libertaire en réalité.Très jeune, son père lui avait confié 800 millions de centimes. Gauchiste et riche, Bizot se demanda quoi faire de tout cet argent. Avec une bande de copains (Michel-Antoine Burnier, Patrick Rambaud, Bernard Kouchner), il décida, en 1970, de transformer Actuel, une publication née fin 1968 dans l'explosion du free jazz, en un journal underground. "A 20 ans, au milieu des années 60, écrivait Bizot dans la préface de Free Press, le magnifique ouvrage qu'il a consacré à la contre-culture vue par la presse underground (Panama, 2006), nous nous sentions comme des enfants accouchant d'un nouveau millénaire (…). Nous voulions tout réinventer. Une révolte à la fois clocharde, céleste, révolutionnaire, cyberfreaks et vidéo guérilleros, sexplorateurs, écologistes..."

Très vite Actuel vendit 50 000 exemplaires. Des noms mythiques, Zappa et ses Mothers of Invention, Captain Beefheart, Tim Buckley. Une certaine manière de résister. "La contre-culture ! disait Jean-François Bizot. Vivre à l'écart pour se forger de nouvelles valeurs. Souterrain, marginalité, troc, route, communauté, liberté sexuelle, écologie, utopie, nouvelles technologies…" La première formule d'Actuel était tout cela à la fois. Aux côtés de "Libé" et de Hara-Kiri Hebdo, une véritable révolution dans la presse française.

Eclectisme de Bizot : en 1975, il publie avec ses deux compères Léon Mercadet et Patrice Van Eersel Au Parti des socialistes, plongée libre dans les courants d'un grand parti (Grasset). Un voyage dans la social-démocratie qu'il ne serait pas inutile de relire aujourd'hui. L'année suivante paraît Les Déclassés (Le Sagittaire, réédité en 2003 chez Grasset), un roman générationnel où se croisent tous les gauchismes, les avant-gardes, les Black Panthers, le MLF, les freaks, les hippies… 1981 : Mitterrand est élu, Bizot crée Radio Nova, sorte de prolongement radiophonique et musical de la nouvelle formule d'Actuel qu'il a inventé deux ans auparavant. Une "sono mondiale" où vont s'entremêler les rythmes de toutes les musiques. Il y eut aussi un nouveau journal, Nova Magazine, des films, notamment Get Up Stand Up, Histoire du reggae (1995) et Gimme My Money Back (1996), et mille autres choses encore.

Et puis il faut parler du personnage Bizot, sorte de patriarche de la maison Nova, généreux, fort en gueule, capable de parler des heures sans s'arrêter, vérifiant simplement qu'on le suit par des "d'accord ?" à répétition, un fou de jazz, de Kessel et de journaux, sans cesse à l'affût des nouvelles avant-gardes et des révolutions à venir. Il pestait contre l'air du temps anti-soixante-huitard. Attention, disait-il, à "cette société de la liberté surveillée qui se crée dans notre dos, par une coalition de quadragénaires psychomoralisateurs".

Ces dernières années, il avait dû batailler contre son cancer. Avait tout tenté pour le vaincre. A l'autre bout du fil, sa voix grave s'informait des dernières nouvelles de la presse, des projets à venir. Toujours avec cet humour tendre et corrosif qui était sans doute aussi une manière de toiser Jack. Il était une fois Jean-François Bizot, un homme libre dont la vie respirait grand angle.

Franck Nouchi

L'article complet :
Le Monde.fr : Jean-François Bizot est mort



Sur le Net, l'hommage à Bizot et au journalisme freestyle

Samedi soir, “Jack le squatter” (le surnom qu'il avait donné à son cancer) a fini d’achever Jean-François Bizot, à Paris. A quelques kilomètres de là, une partie de campagne. Un journaliste raconte ses années à Actuel: "Jean-François, c’était le type qui allait chercher là où personne ne pensait à envoyer un reporter." Dimanche, j’apprends sa mort. Et me rue sur le Net, que Bizot considérait comme l’un des derniers endroits d’expression de l’underground. Les blogueurs, anonymes ou anciens compagnons de route, lui rendent hommage.

Les débuts d'Actuel, l'aventure Nova ... Son copain, Fréderic Joignot, journaliste et ex-Actuel, raconte sur son blog l'inventeur d'un journalisme éclectique, contestataire et curieux:

"En novembre 1979 sort le numéro 1 d’Actuel nouvelle formule. Financé par Bizot aux deux tiers. Un vrai magazine, une maquette stylée et efficace inventée par Emile Laugier, un DA de la pub, des rafales d’images d’époque, huit grands reportages, des textes longs, dialogués, vivants, façon journalisme américain, des photographes de terrain rameutés par Claudine Maugendre, une batterie de rubriques originales : 'ouvelles industries', 'coup de fric', 'nouveau et intéressant', 'idées fortes', 'tendances'.

"Sur la couverture, Patrice Van Eersel vide la valise qu’il a trouvée dans le palais même du dictateur de la Guinée Equatoriale, Macias Nguéma, en fuite. Titre: "J’ai fait les poches du dictateur fou." Le ton est donné: insolence et grand reportage. Bizot, cheveux courts, cravate de traviole, insomniaque, campe au journal entre deux enquêtes, entouré d’une bande de reporters dignes des Monty Python. Yannick Blanc se transforme en Noir et cherche du travail pour tester le racisme, puis s’inscrit au Front National pour tout raconter de l'intérieur. André Bercoff déguisé en émir fortuné rachète sans problème les grands crus du Bordelais. Bernard Kouchner remonte le Mékong jusqu'aux camps de la mort cambodgiens. Patrick Rambaud part discuter avec les policiers à Belleville :un flic de gauche est-il plus sympa ? Patrice Van Eersel va chanter avec les baleines.

"Je découvre le monde des cafards et de la vermine urbaine dans les caves des cités et des grands restaurants avec la société de désinfection Attila. Nos modèles sont les reporters du "nouveau journalisme" américain, Hunter Thompson, Tom Wolfe, les enquêteurs du magazine Rolling Stone qui écrivent long, avec des dialogues, des anecdotes collectées sur place, racontent leur reportage à la première personne, se mouillent, vont voir de près."

Ancien de "90 minutes", l'émission d'investigation de Canal+, Paul Moreira rend aussi hommage au Bizot "freestyler":

"Jean François Bizot est mort…J’ai du mal à le croire. Je l’ai vu au mois de mai, chez lui, à Saint-Maur. Je savais pour le cancer, tout le monde savait. Mais j’étais sûr et certain que la mort s’était éloignée. C'était entre les deux tours, il parlait de résistance. Il vannait, comme toujours. Bizot parlait comme jouent certains jazzmen, jamais sur la note attendue. S’efforçant d’échapper sans cesse à l’évidence. Free Style, il disait.

"Actuel, j’y ai travaillé entre 1991 et 1993. Un drôle de journal. Explorateur. Bizot cherchait les musiques, les artistes et les pays inconnus. Il avait l’œil de la sentinelle. Et un cerveau hyper-mnésique.

"Chaque fois que je l’ai vu, il m’a parlé d’une de mes enquêtes, réalisée il y a vingt ans, en 1988, sur le crack dans le métro. Il se rappelait de tout, le numéro de la ligne, le nom de la station. Il avait ce fonctionnement un peu particulier qui pouvait épuiser les moins vaillant : les réunions qui s’étiraient tard dans la nuit, les coups de fil à une heure du matin, les consignes obscures… Free style."


La suite de l'article de Rue89 :
Sur le Net, l'hommage à Bizot et au journalisme freestyle


Un dernier témoignage :


Bernard Zekri, directeur de la rédaction d’i-Télé et ancien collaborateur du magazine Actuel, interviewé par Les inrocks


Quel type de journaliste était Jean-François Bizot ?
C’était un pionnier, un homme de terrain. Pas le genre à rester derrière l’écran de son ordinateur. Il était tout le temps dehors, à rencontrer les gens, notamment en banlieue, bien avant tout le monde. Il cherchait des MJC, des soundsystems, pour pouvoir parler de la vitalité qui existait aussi à cinquante bornes de Paris. Il avait la passion de l’ouverture.
Il adorait faire des fêtes et des concerts, il adorait rencontrer de nouveaux artistes, il avait toujours de nouvelles infos et de nouvelles histoires à raconter.

Comment avez-vous travaillé avec lui ?
A l’époque j’avais une librairie à Dijon, et ce qui se vendait le plus étaient les premiers numéros d’Actuel. Je produisais un disque, d’un groupe sans nom, qui avait juste pour symbole une croix dans un rond. Je suis monté à Paris lui faire écouter, c’était en 1978, ça l’a fait marrer. Il a permis au groupe de se produire, pour nous c’était Las Vegas !
Je suis ensuite parti à New York où il est venu me retrouver à plusieurs reprises. Il m’a aidé à travailler.

Dans quelles conditions ?
On avait des rapports souvent compliqués. Il avait un ego très fort qui lui permettait de réussir, d’avoir confiance. Il avait une capacité à s’indigner qui était sa première motivation : être journaliste pour ne pas être passif. Il était très curieux. Ce doit être l’homme qui a le plus écouté de disques sur la planète !

Que gardez-vous de cette collaboration ?
On ne réalise pas la place qu’il a occupée et l’héritage qu’il laisse. Il a permis à des gens comme Frédéric Taddeï, Ariel Wizman, Edouard Baer ou Jamel Debbouze de s’exprimer. Plein de gens qui sont passés par Actuel ou Nova ne se seraient jamais rencontrés sans lui. On ne réalise pas la place qu’il a occupée en France et à Paris, et l’héritage qu’il laisse.


D'autres témoignages recueillis par les inroks :

Disparition de Jean-François Bizot : témoignages


jeudi 13 septembre 2007

Bonjour


Voilà, c'est fait : je suis me lance dans le blog d'actualités !
Un blog de coups de coeur et de coups de gueule comme son nom l'indique...
Et malheureusement ca commence par de mauvaises nouvelles : après la mort de Tony Wilson (fondateur du label Factory) cet été, nous avons appris lundi 10 septembre la mort de Jean François Bizot...